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Le petit guide de la formation en alternance professionnelle

Formation pro en alternance


Qu'est-ce que l'alternance ?

L’alternance est un contrat reliant 3 parties : l’alternant-étudiant, l’entreprise employeuse et le « centre de formation ». Il s’agit plus principalement de permettre à l’étudiant de pouvoir se former alternativement entre l’école et le monde de l’entreprise.

Le rôle de l'entreprise

L’entreprise a pour rôle de former l’étudiant à la pratique et lui octroie un suivi individuel pour le préparer à la vie en entreprise. Les entreprises d’accueil doivent être agréées par l’État puisqu’elles reçoivent en retour des primes de compensations pour chaque alternant recruté. Les secteurs concernés sont le secteur industriel et le secteur tertiaire : le commerce, le tourisme, la restauration, l’artisanat, le bâtiment, le textile, la construction, la santé, les services à la personne, l’éducation. Le secteur public n’est pas concerné par l’alternance. 

La mission de l’établissement d’enseignement 

Sa mission est d’inculquer les connaissances et les « techniques » utiles. On retrouve, par conséquent, les enseignements généraux, technologiques et les spécialisations. Que ce soit un lycée professionnel, une école d’ingénieur, un centre de formation pour apprenti ou une université, le rôle de l’établissement d’enseignement vise aussi à évaluer les acquis de l’étudiant tout au long du cursus. 

L’étudiant, l’alternant ou l’apprenti (selon la branche d’activité où il exerce) s’engage à suivre avec assiduité les cours et à respecter les conditions de son contrat. Il va de soi qu’un étudiant en alternance a deux fois plus de travail étant donné qu’il doit assurer les devoirs hebdomadaires, les mémoires ainsi que les projets en entreprise. La négligence du bénéficiaire pour un domaine ou un autre, sans motif légal (maladie, maternité, accident de travail), peut entraîner des sanctions pouvant aller jusqu’à la suspension voire la rupture du contrat de travail. Pour être éligible à un contrat en alternance, il est donc nécessaire de présenter une réelle motivation voire une passion pour son futur métier. 

Les différents contrats 

Il existe deux types de contrat en alternance priorisés par les entreprises : les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation. Si les contrats d’apprentissage sont réservés aux étudiants de 16 à 25 ans révolus, les contrats de professionnalisation, eux, sont aussi ouverts aux personnes sans emploi âgées de 26 ans et plus. Il existe des dérogations spéciales pour les personnes handicapées et celles souhaitant reprendre une activité. En apprentissage, la durée de l’alternance peut durer de 6 mois à 3 ans maximum. Pour la professionnalisation, la durée est de 6 mois à 1 an maximum voire 2 ans dans certains secteurs. Dans certains cas, très rares, les bénéficiaires peuvent se voir proposer un CDI à terme ou en début d’apprentissage.

En principe, le contrat de travail énonce les droits et les obligations de chaque partie de manière explicite. Il fixe la rémunération brute de l’étudiant alternant, qui est calculé en pourcentage du SMIC ainsi que le poste et les tâches spécifiques du salarié. Les points négociables de ce contrat sont les suivants : la durée du contrat en alternance, la prise en charge des frais de formation, la fréquence de l’alternance, le rythme de l’alternance….

Il va de soi que le rythme de l’alternance varie en fonction des dispositifs pris par l’entreprise d’accueil et les accords de branche. En règle générale, c’est 3 jours en entreprise et 2 jours en école. Les formations générales ont des caractéristiques spécifiques qui exigent souvent des dispositions spécifiques. C’est le cas des formations en alternance en médecine où les étudiants sont en milieu hospitalier en matinée et en amphithéâtre l’après-midi. Selon le type de contrat, l’alternant peut passer entre 40%, 60% voire 75% de la durée totale de son contrat de travail sur le terrain. À titre d’exemple, les bénéficiaires d’un contrat de professionnalisation doivent consacrer au minimum 150 heures au cours contre 400 heures au minimum pour les étudiants apprentis.

L'alternance pour quels intérêts ?

On constate une réelle ouverture dans ce domaine, notamment parce que les étudiants comme les recruteurs ont compris l’intérêt et l’efficacité des expériences professionnelles en entreprise. Les entreprises utilisent souvent ce type de contrat pour éviter les erreurs de recrutement. Il est aujourd’hui faux de dire que l’alternance est essentiellement réservée aux jeunes mal à l’aise dans le système scolaire normal. Au fil des années, les CAP et les BEP deviennent assurément un moyen de plus en plus sûr pour trouver un emploi dans une société en proie à la crise et à un fort taux de chômage.        
L’augmentation importante des demandeurs d’emploi par rapport aux offres d’emploi a poussé les recruteurs à renforcer leur méthode de recrutement. Généralement, la majorité des personnes ayant suivi un contrat en alternance finissent par rester dans l’entreprise formatrice où ils trouvent plus facilement du travail. Le contrat en alternance est aujourd’hui devenu une réelle alternative aux cursus cours comme les BTS ou les DUT ou encore aux grandes écoles. Cependant, l’alternance forme le bénéficiaire à un métier bien précis. La poursuite d’études supérieures n’est donc pas une option envisageable dans ce cursus.

Les avantages de l’alternance

Les avantages professionnels, scolaires et financiers de l’alternance sont nombreux et ont contribué en grande partie à rendre ce type de formation très populaire auprès des jeunes étudiants tout comme des demandeurs d’emploi.

Deux acteurs du contrat en alternance tirent des profits et des avantages indiscutables : l’étudiant alternant et l’entreprise.

Pour le jeune étudiant ou les demandeurs d’emploi, l’alternance est idéale puisqu’elle combine une formation professionnalisante, un poste précis qui le forme à un métier précis et un salaire. Lorsqu’un alternant signe un contrat de travail en alternance avec une entreprise, il aura le statut de salarié donc il aura tous les avantages : rémunération, prévoyance retraite, assurance maladie, protection contre les « accidents de travail », « congés payés », maternité et bien d’autres encore. Ce type de contrat oblige aussi l’employeur a donner une véritable formation à l’alternant afin que ce dernier ne serve pas de bouche-trou. La formation en alternance permet d’obtenir des qualifications professionnelles qui seront sanctionnées par un diplôme ou par un certificat.

En outre, l’entreprise prend en charge les frais de scolarité, ce qui est un avantage non négligeable. Mais l’un des avantages les plus intéressants est qu’un étudiant bénéficiant d’un contrat en alternance pourra trouver plus facilement un travail, car l’expérience et le suivi individuel sont de formidables garanties.       
Les avantages de l’entreprise ne doivent pas être négligés. L’employeur pourra avoir le personnel qu’il désire à un tarif horaire inférieur au SMIC. En effet, le salaire horaire d’un alternant varie en fonction de l’âge, du niveau d’études et du type de contrat. Un débutant âgé de 17 ans en 1ère année d’apprentissage touchera environ 25 % du SMIC alors qu’un demandeur d’emploi âgé de 27 ans peut être rémunéré à hauteur de 100% du SMIC.

De plus, l’employeur dispose d’un alternant qu’il pourra tester à sa guise pendant tout le contrat d’apprentissage puisqu’il a l’obligation de former l’alternant à son futur métier. Cela permet de découvrir un futur partenaire et de recruter un élément motivé et formé par ses soins à la culture de l’entreprise. De plus, les efforts de recrutement allant dans ce sens sont récompensés par ce qu’on appelle une indemnité compensatrice forfaitaire.

Les Inconvénients de l'alternance

Les inconvénients de l’alternance découlent souvent des avantages mêmes de celui-ci. En effet, l’alternance permet aux étudiants de bénéficier d’une expérience professionnelle en entreprise avec une qualification pour un poste ou un métier donné, sanctionnée par un diplôme ou un certificat.       
La difficulté de suivre une telle formation réside dans son contenu vaste et la charge de travail qui en découle. En signant un contrat en alternance, l’étudiant s’engage à suivre de front, deux objectifs :

  • suivre avec assiduité les cours théoriques et se présenter aux évaluations,
  • tre présent en entreprise et effectuer les différentes tâches qui lui seront confiées à son poste. 

La poursuite de tels objectifs exige d’un alternant une autodiscipline à toute épreuve, une grande motivation, une maturité exemplaire et une parfaite autonomie. Il va de soi donc que les journées d’un alternant sont particulièrement remplies et qu’un étudiant en alternance doit fournir plus d’effort et parfois, un double travail. L’alternance n’est donc pas faite pour les indécis, les personnes ne possédant pas une importante capacité de travail.        
Ces exigences naturelles de la formation en alternance nécessitent de la part de l’alternant des concessions plus que nécessaires. De par son caractère engageant (l’alternant signe un contrat de travail), la formation en alternance est un véritable investissement en temps et en personne. Cela signifie concrètement que l’alternant a peu de vacances et doit changer de rythme de vie. En effet, l’accord passé avec l’entreprise l’oblige à être présent durant toute la durée de celui-ci.

En outre, tout contrat de travail dûment signé par deux parties comporte des droits, mais aussi des obligations. L’étudiant ne peut donc pas mettre fin à son contrat d’apprentissage sans motif réel et sérieux. L’étudiant est soumis à un rythme de travail identique à celui des salariés. Toute absence non motivée à un cours équivaut à une absence sans motif en entreprise et donc passible de sanction comme l’avertissement. L’alternant doit aussi respecter le règlement intérieur tout comme la charte de l’entreprise.

Comment réussir son alternance ?

Lorsqu’on sollicite les conseils d’un ancien alternant ou que l’on cherche des informations pour mieux réussir son alternance, on se retrouve face à un large panel d’astuces et de conseils pratiques pour s’adapter, pour s’orienter ou pour être performant.

Une bonne dose de motivation

Les conseils pratiques sont nombreux et incontournables pour maintenir le rythme. C’est donc effectivement par là qu’il faut commencer : les qualités personnelles qu’il faut avoir pour faire de l’alternance. La charge de travail qui incombe à un alternant est telle qu’il est impératif de se tester pour voir si l’on est fait pour ce type de formation. Il ne suffit donc pas d’être convaincu que l’alternance est un bon choix par qu’elle combine formation, boulot et salaire. Il faut être taillé pour cette vie là. Sa motivation et sa maturité seront mises à rude épreuve. 

Un alternant organisé

Autre conseil pratique : un alternant doit avoir le sens de l’organisation par-dessus tout. Chaque volet (théorie et pratique) de cette formation en alternance présente une charge de travail considérable. L’alternant doit pouvoir jongler aisément entre les devoirs hebdomadaires, les mémoires, les examens, les projets en entreprise et les tâches quotidiennes. Ce qui signifie en somme que celui ou celle qui se forme en alternance a deux fois plus de travail à fournir.       
Faire le bon choix de la formation, mais aussi de l’entreprise d’accueil est un des conseils d’orientation à ne pas négliger. L’engagement est assez long (de 6 mois à 3 ans) pour un contrat d’apprentissage. Chaque décision prise pour intégrer une formation doit être motivée : c’est le secret de la réussite. On doit apprendre un métier qui nous passionne. Un manque de motivation peut entraîner de grave conséquence. Le nombre d’abandons en cours de route n’est pas négligeable et souvent, ils sont causés par un manque d’intérêt pour le métier en question.

Assurez lors de l'intégration en entreprise

Pour réussir son alternance, il n’y a pas de recettes miracles et l’intégration dans l’entreprise d’accueil est essentielle, car c’est elle qui va vous former. Pour certains, un changement radical de comportement peut s’avérer utile. C’est l’occasion de mettre en œuvre toutes les actions et les raisons qui vous ont motivé (ceux que vous avez dû forcément citer dans votre lettre de motivation). Le sens de l’observation, la curiosité et le désir d’apprendre sont des qualités essentielles à cette adaptation. Assumez votre statut de salarié d’emblée n’est pas une chose évidente. Toutefois, tout s’apprend comme l’autodiscipline, la concentration et même le comportement professionnel.

Les précieux conseils de votre maître ou tuteur d’apprentissage devraient vous aider en ce sens. Il vous aurait sûrement dit de poser des questions, de tout écrire, de ne pas hésiter à lui demander si vous avez des doutes, des hésitations. Sachez que dans tout contrat en alternance, il y a une période d’essai de 2 mois qui devrait permettre à l’employeur de vous tester et d’évaluer votre adéquation au poste.

Faites-vous connaître

Manifestez-vous autant que possible en avançant des idées cohérentes, utiles et intelligentes. Le but n’est pas de défier les autres alternants, mais de vous surpasser et de donner le meilleur de vous-même. Vous vous donnez ainsi une chance d’être retenu pour le poste à l’issue de votre formation. Pour cela, il ne faut surtout pas passer inaperçu dans l’entreprise. 

On attend de vous un comportement de professionnel et non d'étudiant

Ne négligez pas le volet théorique de la formation en alternance. Certes, les heures que vous passerez en entreprise, devant votre bureau, seront sûrement plus nombreuses que les heures que vous passerez sur les bancs de l’école. Mais comme vous avez signé un contrat, sachez que les absences répétées sans motif en cours seront assimilées à des absences au travail. En outre, l’autre condition d’une excellente réussite de votre alternance est de travailler chaque matière, chaque discipline autant que possible. En alternance, la théorie selon laquelle il faut surtout travailler les matières à gros coefficient n’est pas valable. Un jour ou l’autre, vous vous retrouverez face à vos impasses en milieu professionnel. Les évaluations comptent donc autant que l’exécution des missions. Un échec à une évaluation est toutefois compréhensible. Mais sachez profiter de vos congés ainsi que de vos droits en tant qu’étudiant pour aménager des périodes de révision. En effet, vous bénéficiez de 5 jours de pause pendant votre contrat d’apprentissage pour préparer vos examens (hors congés payés).

Profitez des avantages de l'alternance

On ne le dit jamais assez aux apprentis : profitez des avantages que votre statut d’étudiant vous confère. Les aides financières, il y en a beaucoup. On ne parle pas uniquement de la rémunération, des exonérations d’impôts pour les mineurs en apprentissage, ni de la prise en charge des frais de formation. Il y a aussi les aides concernant le transport (certains départements remboursent une partie de la carte de transport étudiant), l’équipement professionnel, les aides au logement…

N'oubliez pas que vous êtes là pour apprendre

Vous cherchez la stabilité, oui. Mais cela ne doit pas vous empêcher de varier vos expériences professionnelles. Dans le cadre de missions de courte durée (6 mois), n’hésitez pas à changer d’entreprises voire de secteurs (vous en avez le droit). Le tout est de persévérer au même poste.

Un alternant se doit d'être disponible et flexible

C’est bien connu, l’alternance requiert quelques concessions. Un alternant doit accepter de modifier son rythme de vie et ses priorités. Il va de soi qu’une bonne nuit de sommeil est indispensable. Les sorties sont donc à éviter en semaine. Une bonne hygiène de vie est nécessaire pour faire face au stress : une bonne alimentation, une activité physique, une activité de détente. N’hésitez pas à joindre l’utile à l’agréable de temps en temps (vous aimez lire ? Lisez des magazines économiques !).

Déclarer ses impôts lors d'une alternance

La règle de base

La loi fiscale sur la déclaration des impôts précise des points essentiels qu’il faut connaître au sujet des revenus perçus dans le cadre d’un contrat en alternance. De par son caractère et le statut de ces bénéficiaires, ce type de contrat n’est pas un contrat de travail comme les autres. S’il ressemble à un contrat de travail « normal » sur bien des points, il connaît de profondes différences au niveau de l’imposition fiscale. En effet, le statut fiscal de l’alternant variera selon la nature du contrat en alternance, l’âge du bénéficiaire et son rattachement ou non au foyer fiscal des parents.

En ce qui concerne la nature de l’alternance, on distingue précisément les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation. En apprentissage, les revenus de l’apprenti sont exonérés d’impôts, quel qu’en soit le montant. Cette exonération ne s’applique cependant que si les revenus annuels sont inférieurs à 12 fois le SMIC, soit inférieurs à 17 344.46 euros (le SMIC étant à 1445.38 euros au 1er janvier 2014). Cette règle s’applique automatiquement, que vous soyez ou non rattacher au foyer fiscal de vos parents. Si grâce à la générosité de l’employeur, un alternant gagne beaucoup plus que ce plafond, l’impôt sur le revenu sera calculé sur la différence entre les revenus annuels réels et ce plafond. Les revenus issus d’un contrat de professionnalisation doivent, quant à eux, être déclarés en intégralité. Mais comme le salaire d’un alternant en professionnalisation dépasse rarement le SMIC (sauf disposition contraire des conventions collectives), l’alternant devra déclarer un revenu nul. Par conséquent, il n’aura aucun impôt à payer. C’est le cas des étudiants de 16 à 25 ans qui bénéficient d’un contrat de professionnalisation et qui selon les grilles de salaires gagnent entre 55 et 80% du SMIC. Les exceptions concernent les adultes de 26 ans et plus qui peuvent gagner le SMIC (et plus rarement 85% du minimum autorisé par les accords de branche).

L’âge du bénéficiaire du contrat en alternance est aussi un critère important. 

Les revenus des alternants mineurs, c'est-à-dire moins de 18 ans, seront automatiquement reportés sur la déclaration de revenus des parents. Ces derniers intégreront donc les revenus de l’alternant à leur feuille d’imposition et devront calculer leurs impôts en conséquence. Dans ce cas précis, le Trésor public considère l’alternant comme étant encore à la charge des parents. Ils seront donc redevables des impôts de celui-ci. Toutefois, le jeune de moins de 26 ans, inscrits à une formation en alternance peut, sur demande, choisir de rester dépendants de ses parents et donc d’être rattachés à ce foyer fiscal. Les alternants majeurs peuvent aussi demander à remplir une « déclaration de revenus » personnelle. Mais dans ce cas, ils ne doivent pas être à la charge de leurs parents. Cette dernière option est très rare en raison du faible montant des salaires en contrat en alternance.

Il est important de procéder à des calculs ou faire une simulation sur le site du Trésor public afin de voir la solution la plus avantageuse fiscalement. Le rattachement fiscal n’est pas forcément la solution miracle pour payer moins d’impôts, compte tenu des revenus des parents et du nombre d’enfants à charge. De plus, une déclaration personnelle au nom de l’alternant ne signifie pas forcément qu’il devra payer des impôts. S’il se retrouve dans la tranche des faibles revenus, son taux d’imposition sera nul. Il est vivement conseillé de ne pas oublier de cocher la case de la « prime pour l’emploi » en cas de déclaration indépendante. En réalité, tout dépend des critères qui entrent en compte dans la base de calcul des impôts sur le revenu.

Salaire et rémunération en alternance

Dans le cadre d'un contrat de professionnalisation, le salaire peut varier selon le niveau (bax+...) de la formation et selon l’âge de l'alternant.       
Dans le cadre d'un contrat d’apprentissage, le salaire peut varier selon les périodes en formation et en entreprise. Il peut également dépendre de l’âge de l’apprenti.

Contrat d’apprentissage

Duréemoins de 18 ans18-20 ans21 ans et +
1re année25 % du Smic 41 % du Smic53 % du Smic
2e année37 % du Smic49 % du Smic61 % du Smic
3e année53 % du Smic65 % du Smic78 % du Smic

Contrat de professionnalisation

Niveau16-20 ans 21-25 ans  26 ans et +
Inférieure au bac pro55 % du Smic70 % du Smic85 % du minimum conventionnel sans être inférieur au Smic
Supérieure ou égale au bac pro65 % du Smic80 % du Smic    


Alternance : Les secteurs qui recrutent

Les étudiants tout comme les recruteurs sont nombreux à comprendre l’efficacité de « l’alternance ». En effet, les entreprises continuent de recruter en alternance, et ce, même malgré la crise.

En effet, on constate que le nombre d’entreprises agréé a augmenté et que tous les secteurs d’activité sont concernés.

Les spécialistes prévoient une hausse importante des recrutements dans certains secteurs. En lice, les secteurs du tourisme et de l’hôtellerie-restauration qui sont très demandeurs (alternants de tous niveaux). Vient ensuite, le secteur du commerce et l’automobile (avec des milliers de postes d’ouvriers et d’équipementiers en alternance en perspective), le commerce de proximité (petite structure employant uniquement des alternants), l’industrie, l’énergie (des milliers d’alternants en bac +5 pour des postes d’ingénieurs) et l’assurance (en forte progression avec 4 fois plus d’alternants qu’il y a 10 ans). 

La santé, le social, le transport, la logistique, l’aménagement, l’animation, la banque, le secrétariat (médical, juridique ou administratif), ainsi que la petite enfance se distinguent comme des secteurs porteurs et ayant toujours autant de succès. Tandis que les métiers de l’art et l’artisanat, dernier bastion de la transmission du savoir-faire, restent très loin derrière en termes de volume de recrutement, en raison de la taille des entreprises. En outre, on constate l’émergence de nouveaux secteurs en matière de recrutement d’alternants comme les secteurs de l’informatique, la gestion, l’électronique ou le commerce.        
Du CAP à Bac +5, tous les niveaux d’études sont concernés. Il semble que l’alternance est en phase de devenir le modèle de formation le plus plébiscité de son temps, vu les avantages qu’elle offre.

L’agriculture

Un état des lieux vite fait dans le secteur de l’agriculture montre que l’alternance a encore de l’avenir. Selon les sources, environ 15 000 jeunes entre 16 et 26 ans sont recrutés chaque année par la "voie de l’alternance". Malgré la crise de l’alimentation, le secteur agricole reste un bon filon pour les chercheurs d’emploi, notamment pour les postes d’ingénieurs.

Avec l’émergence de nouveaux modèles d’exploitation agricole (exploitation bio agriculture écologique…), la tendance future des recrutements en alternance concernera surtout les postes de « conseillers techniques » et de « cadres de haut niveau ». 

Les améliorations apportées aux machines d’exploitations agricoles pourraient nécessiter un recrutement assez important de techniciens en agroéquipement (que ce soit pour la conception, la construction, la vente, la maintenance ou la conduite de machines agricoles). 

Pour trouver un poste en alternance dans le secteur de l’agriculture, il est donc évident qu’il ne faut plus aujourd’hui se contenter d’un CAP ou d’un BPA de niveau V. À l’avenir, les titulaires d’un diplôme de niveau IV comme Bac Pro seront fortement sollicités par les entreprises. Elles espèrent ainsi mettre la main sur des cadres hautement qualifiés. 

Les métiers de l’élevage hippique et canin sont en reculs par rapport aux élevages fermiers. La passion pour les animaux, et notre mode de vie en général, pousse souvent les jeunes à s’orienter vers ces métiers-là, qui n’offrent pourtant pas assez de débouchés. 

Les alternants qui souhaitent créer leur propre entreprise pourront le faire avec un Bac Pro Conduite et gestion de l’exploitation agricole. Cette option est actuellement très demandée par les jeunes étudiants qui ont compris qu’il va falloir remplacer les 1/3 d’agriculteurs et d’éleveurs qui vont partir à la retraite dans les prochaines années. 

Mais ils pourront aussi poursuivre leurs études jusqu’en Licence pro au moins voire jusqu’à Bac+5 pour une spécialisation.

L’agroalimentaire

En termes de volume, l’industrie agroalimentaire est probablement le plus important recruteur de jeunes en alternance. Les chiffres avancés par le secteur font état de 150 000 jeunes en alternance entre 2014 et 2017 soit une moyenne d’environ 37500 alternants par an. 

Le secteur est capable d’une telle prouesse en ces temps de crise, car il est l’un des rares à proposer un large panel de débouchés. Plus d’une centaine de métiers sont accessibles avec un Certificat d’Aptitudes Professionnelles et ce, jusqu’à une Licence Pro ou un diplôme d’ingénieur. 

On distingue cependant deux types de recrutement en alternance qui sont pratiqués par les entreprises, leaders du secteur. Premièrement, elles recrutent bien des "diplômés spécialisés" dans leur secteur pour tous les corps de métiers (production vente maintenance logistique…). Elles recrutent aussi des diplômés de filières générales. C’est probablement dû à l’avantage des formations en alternance qui permettent de donner des qualifications professionnelles à des jeunes dans une spécialisation. Ainsi, les étudiants en DUT Technique de commercialisation ou en BTS force de vente pourraient bien trouver leur place dans l’agroalimentaire pour un « contrat d’apprentissage ou de professionnalisation ». 

Cette force de vente justement que les recruteurs de l’agroalimentaire doivent renforcer ces derniers temps notamment face à la récente crise de l’alimentation. Les entreprises de ce secteur ont besoin plus que jamais de vendeurs, de commerciaux qualifiés et hautement compétents.       
Il est vivement conseillé de viser les filières de la transformation laitière et la boulangerie-pâtisserie industrielle pour obtenir un contrat en alternance. Ce sont les secteurs porteurs qui recrutent le plus et où les places sont très disputées. Pour se faire, les experts recommandent vivement de bien étudier son plan de carrière avant de poursuivre après un bac pro. L’agroalimentaire étant un univers composer à majorité d’ouvriers (environ 58% des alternants) un bac professionnel suffit largement.

L'aménagement du paysage

L’aménagement du paysage est un secteur attractif pour les candidats d’une formation en alternance. Des milliers de jeunes font le choix d’apprendre un métier dans ce secteur d’activités. Ce secteur est qu’il offre de nombreux débouchés. Tous sont accessibles avec une "formation en alternance".        
Le secteur de l’aménagement du paysage regroupe souvent des familles de métiers comme jardinier paysagiste, grimpeur-élagueur, spécialiste de l’arrosage et des sols…. D’autres métiers plus généralistes et plus polyvalents sont disponibles dans ce secteur comme chef d’équipe ou chef de chantier. Toutefois, quel que soit le métier l’alternance est fortement sollicitée par les recruteurs qui peuvent ainsi transmettre un savoir-faire spécifique à cette branche. Ainsi, plus de 8000 postes en alternance sont à pourvoir chaque année dans ce secteur. 

Les parcours des jeunes étudiants y sont très encadrés. Après un BP en "aménagements paysagers", les alternants peuvent s’orienter vers une "spécialisation" sanctionnée à terme par un certificat. La durée de cette spécialisation est d’un an. Elle ouvre les portes de métiers très précis comme « jardinier de golf », « agent d’entretien de sols sportifs gazonnés » , « tailleur d’arbres »…

L’aménagement paysager à Bac +2 est sans aucun doute le domaine où les perspectives de recrutement seront les meilleures étant donné les besoins du secteur. Les chefs de chantiers recrutent davantage des techniciens de la réalisation, de l’aménagement et de l’entreprise des espaces paysagers, pour étoffer leur équipe. Avec 8000 apprentis formés tous les ans, l’aménagement du paysage reste un secteur intéressant pour les jeunes, en raison de ses nombreuses possibilités de postes et d’évolution de poste. 

Les experts sont d’avis de dire qu’un Bac Pro est suffisant pour intégrer la vie active rapidement et espérer obtenir un poste à l’issue de la formation en alternance. Les parcours longs sont intéressants, mais souvent pénalisants, car les postes à responsabilités nécessitent des expériences probantes.

L'artisanat et les métiers d'art

Le secteur de l’artisanat et des métiers d’art possède une particularité bien singulière : c’est le secteur des apprentis par excellence. Il est le précurseur en matière d’apprentissage. Cette ouverture aux contrats en alternance est surtout due à la nécessité pour les maîtres de transmettre leur savoir-faire traditionnel et garantir ainsi l’excellence. 

La filière offre un large choix de métiers variés. Elle compte en tout, plus de 200 métiers différents qui sont répartis en 19 secteurs différents. Les métiers du bois, de l’ameublement, de la pierre, du bâtiment, de la bijouterie et de la joaillerie sont les secteurs où l’on recrute le plus en alternance. Malgré tout, le volume des recrutements d’apprentis n’est guère très encourageant, car les entreprises qui recrutent sont en général de toute petite structure. En effet, la majorité des 38 000 entreprises du secteur sont de « très petites entreprises. Pour ces dernières, le recrutement d’un apprenti signifie des « coûts de formation supplémentaires » qui sont souvent lourds de conséquences. Par faute de temps et d’argent, les patrons de l’artisanat acceptent rarement d’apprentis. À peine un millier d’apprentis sont recrutés chaque année dans l’artisanat et les métiers d’art. 

Les experts constatent aussi une évolution dans les diplômes exigés par les patrons recruteurs. Aujourd’hui, les CAP sont de plus en plus insuffisants. L’importance de la spécialisation et de l’approfondissement des connaissances n’est donc pas à négliger. La suite logique d’un CAP est un DMA qui permet ensuite d’évoluer vers le patronat et la création. 

Les perspectives d’avenir d’une formation en alternance dans ce secteur sont très mitigées. Les experts estiment que le taux de recrutement dans ce secteur est en net recul par rapport aux autres. Pourtant, la filière intéresse beaucoup les jeunes grâce à une revalorisation des métiers manuels et à une importante culture de l’excellence. 

L'assurance

Le secteur de l’assurance est assurément l’un des nouveaux secteurs leaders en matière de recrutement en alternance. La crise ? Les acteurs de la filière ne la subissent pas directement de plein fouet. Au contraire, cette période d’incertitude et de doutes oblige les consommateurs à acheter davantage des produits d’assurance pour se protéger des aléas de la vie. 

L’alternance est de ce fait, la méthode de prérecrutement la plus utilisée par les organismes d’assurance pour trouver des collaborateurs efficaces avec un double avantage. L’alternant sera directement embauché à l’issue de sa formation. Il n’aura plus à chercher du travail et l’entreprise n’aura plus à débourser des frais de recrutement. L’alternance représente donc à peu près 22% de la totalité des embauches annuelles. Et près de 50% des alternants se voient proposer un poste en CDI à la fin du contrat en alternance.

Les recruteurs de ce secteur sont particulièrement demandeurs de jeunes motivés et désireux d’apprendre un métier. Dans l’assurance, les commerciaux sont très recherchés. Pour y accéder, la formation doit être équivalente à un bac+2/3. Des milliers d’alternants sont attendus dans les principaux leaders du marché de l’assurance chaque année avec une préférence pour les « BTS assurance » et les « Licence Pro assurance ».

Pour les postes d’expertise et de gestion, les recrutements en alternance commencent à Bac +2 jusqu’ à bac +5. Les Bac pro assurance comme les licences pro avec spécialité banque-assurance, commencent donc à connaître un réel succès auprès des jeunes qui envisagent la professionnalisation.        
Le volume des recrutements en alternance a quadruplé en 10 ans dans le milieu de l’assurance. Il y a de fortes chances que cette tendance se poursuive encore dans les années à venir. Le secteur de l’assurance est donc bien un secteur en pleine évolution et avec de beaux jours devant lui. 

L'automobile

L’automobile est un secteur très vaste comptant plus de 71 000 entreprises réparties comme suit : les constructeurs et équipementiers, les concessionnaires, les professionnels de la maintenance et l’industrie automobile. 

L’industrie automobile offre peu d’opportunités. Par contre, les 3 autres familles de métiers continuent de recruter des alternants chaque année. Les chiffres sont éloquents : quelques environ 8000 contrats d’apprentissage signés dans la filière commerce et réparation automobile, tous niveaux confondus (d’ingénieurs à ouvriers qualifiés). La meilleure niche pour trouver un grand nombre de contrats en alternance est celle des « mécaniciens » (ils représentent 25% des recrutements annuels). Les « carrossiers » ainsi que les « vendeurs » ne sont pas en reste (à eux deux, ils représentent 23% environ des recrutements annuels). 

En outre, l’automobile est un secteur où les doubles diplômes sont très recherchés par les employeurs. C’est le cas par exemple du CAP carrossier/ CAP Peinture. Des recrutements stables sont encore envisageables dans les métiers d’équipementiers et de techniciens de maintenance pour ceux qui pourront assurer des diplômes de niveau IV. 

Si les entreprises de l’automobile privilégient les contrats en alternance, c’est parce que ce type de contrat favorise la transmission d’un savoir-faire et se concentre donc davantage sur la pratique. Les recruteurs de ce secteur veulent en effet des étudiants prêts à la fois passionnés de l’univers automobile et prêts à se spécialiser.

La tendance au niveau des recrutements en contrat d’apprentissage penche vers les profils d’ingénieurs et les étudiants en BTS /DUT. Cette hausse de la qualification et donc du niveau d’études est due à une saturation du marché et à des débouchés trop peu nombreux. Les offres d’emplois, de techniciens, de maintenance et de mécaniciens en alternance restent stables. La filière poids lourds est probablement la filière où les besoins se feront beaucoup sentir très prochainement, car elle offre des débouchés très intéressants. 

La banque 

Le secteur bancaire a été un véritable précurseur dans la pratique de l’alternance dans les classes supérieures. Il fut le premier secteur à embaucher des jeunes afin de les former à un métier précis. De ce fait, tous les étudiants qui veulent s’orienter vers les "métiers de la banque" savent que l’alternance est la "voie pas excellence". Aujourd’hui, 8000 personnes sont en contrat d’apprentissage ou de professionnalisation dans le secteur bancaire, soit 1/3 des postes.       
Le secteur n’est pourtant pas accessible à tous. Pour pouvoir entrer dans cette branche d’activités, il faut au minimum un bac +2 avec une préférence pour les BTS ou les licences pro. Inutile de préciser que les banques recherchent de candidats motivés pour les postes en agence spécifiquement bancaires comme conseillers clients, téléconseillers ou gestionnaire de patrimoine. Les études longues en alternance intéressent de plus en plus les jeunes qui débouchent ainsi sur une insertion professionnelle à un poste de responsable. Il faut dire que les banques trouvent dans l’alternance, un moyen sur et efficace de passer le flambeau à une jeune génération tout en douceur.

Les acteurs du secteur bancaire veulent d’ailleurs fournir plus d’effort pour favoriser l’alternance. De nouvelles filières vont être développées en alternance comme le BTS Négociation Relation Client, le BTS Management des Unités Commerciales ou encore le Master Banque-Finance-Gestion du patrimoine.        
L’autre point fort du secteur bancaire est qu’il est l’un des rares ou probablement le seul secteur qui garantit une embauche à environ 75% de ses alternants à l’issue de sa formation, quelle que soit la nature du contrat. L’insertion professionnelle est donc bien plus efficace en apprentissage que dans une formation classique. Il est donc tout à fait concevable que la banque utilise l’alternance comme une méthode de pré recrutement qui permet d’éviter ainsi de commettre des erreurs de recrutement.

Le BTP

La tendance actuelle veut que le CAP ou Certificat d’Aptitudes Professionnelles soit le diplôme le plus demandé. 58000 jeunes le préparent chaque année par la voie de l’alternance. Ils se destinent ainsi à des métiers d’ouvriers qualifiés dans le secteur du bâtiment tels que charpentiers, maçons, électriciens, installateurs électriques… . Le CAP est donc un minimum, mais il ne faudra plus s’en contenter. 

Ceux qui désirent devenir chefs d’entreprise doivent obligatoirement faire un passage obligé en brevet professionnel, en Licence pro, en BTS ou DUT. Le nombre de places en alternance est beaucoup plus limité en niveau IV puisqu’il n’y a plus que 7000 alternants en bac pro et 15 000, en BP. D’ailleurs, dans les années à venir, on observera un accroissement des demandes d’apprentis de niveau IV soit bac +2/3 parce que les entreprises souhaiteront des salariés plus qualifiés, plus spécialisés dans certains domaines comme l’électricité ou la plomberie. On enregistre par exemple des besoins croissants en spécialistes de la gestion énergétique. Un besoin crée par les nouveaux modèles de construction. 

La perspective des recrutements en alternance dans le BTP est assez compromise en raison de la petite taille des entreprises. En effet, les entreprises du BTP sont majoritairement des entreprises de moins de 20 salariés, ce qui ne favorise guère l’accueil d’un alternant, ni la mise en place d’un tel dispositif. Pourtant, dans ce secteur, l’apprentissage est encore le meilleur moyen de s’intégrer et de trouver rapidement un travail. Même si le volume d’alternants baisse, les experts constatent que les ¾ des alternants sont maintenus à leur poste à la fin de la formation en alternance. 

La grande nouveauté est l’annonce d’un recrutement soutenu, voire plus important, d’ingénieurs et de cadres dans les prochaines années. Les jeunes à la recherche d’un contrat en alternance sont donc encouragés à poursuivre leurs études jusqu’à un diplôme de niveau IV ou III.

La coiffure

La coiffure fait logiquement partie du secteur de la beauté et de l’esthétique. Mais comme ce métier a toujours la côte auprès des étudiants et offre un grand nombre de places en "contrat d’apprentissage ou de professionnalisation", il convient de le traiter à part. 

C’est au niveau V que les recrutements en alternance sont les plus nombreux aujourd’hui dans ce secteur. Des dizaines de milliers d’alternants sont recrutés chaque année dans cette branche. Cela correspond au Certificat d’Aptitudes Professionnelles qui s’obtient en 3 ans d’études. C’est le diplôme minimum à avoir en coiffure pour pouvoir exercer. On peut constater que "les contrats de professionnalisation" sont majoritaires, car les « brevets professionnels » de coiffure sont idéalement suivis par les étudiants et les demandeurs d’emploi qui souhaitent ouvrir un salon et de devenir chef d’entreprise. Ces diplômes de niveau IV permettent de renforcer les acquis et les compétences de l’alternant en management. 

Dans la coiffure, il reste l’alternative de rester salarié, mais d’avoir un niveau d’études plus élevé parce que les recruteurs attendent des étudiants plus polyvalents et compétents. Le titre « brevet de maîtrise coiffeur » est donc très recherché. Il permet d’atteindre un haut niveau de qualité et d’excellence dans la maîtrise de l’art de la coiffure. 

Les places en alternance dans les petites structures sont encore nombreuses pour la simple et bonne raison que la demande est toujours importante au niveau des salons de coiffure. Les autoentrepreneurs ont besoin de ses employés qualifiés à faible rémunération pour se maintenir à flot. La Coiffure est donc en termes de besoins un métier d’avenir. Mais la profession se transforme et favorise davantage les structures unipersonnelles comme le métier de « coiffeur (se) à domicile » sur lequel il y a fort à parier, un développement fulgurant dans les prochaines années.

Le commerce

Les recrutements dans le secteur du commerce stagnent, mais les perspectives d’avenir semblent excellentes puisque les experts prévoient de nombreuses activités à reprendre dans les prochaines années. L’alternance semble être en effet une tradition immuable dans ce secteur.

Les métiers où l’on a besoin d’étudiants en alternance sont généralement les petits commerces de proximité comme le chocolatier, le cordonnier, le crémier, le fleuriste, le traiteur…. Cependant, étant donné la très petite taille de ces structures, le nombre de places par entreprises est souvent très limité. 

Le niveau de diplôme exigé par les recruteurs pour pouvoir exercer ces métiers est le CAP ou le BP. Il est donc normal que les formations de CAP boucher, CAP charcutier, CAP boulanger, CAP pâtissier soient des formations accessibles uniquement en alternance. La pratique est une chose essentielle dans les métiers de l’alimentation. Les métiers du commerce n’exigent pas vraiment des études longues, mais on constate qu’un diplôme de niveau IV au minimum (Brevet professionnel ou Brevet de maîtrise) est indispensable pour ceux qui désirent créer leur propre commerce. Ce niveau de diplôme leur permet d’acquérir des compétences de management. 

On constate qu’une grande majorité des contrats d’embauche sont des contrats d’apprentissage. À l’embauche en 1ère année de formation, le salaire minimum d’un étudiant de moins de 18 ans sera de 25% du SMIC actuel soit 361.36 euros environ.

Le volume des recrutements dans le secteur du commerce reste constant. On recense environ 80 000 apprentis par an dans cette branche. Ce qui en fait l’un des secteurs les plus porteurs dans ce domaine. On constate néanmoins que chaque famille de métiers ne recrute pas au même rythme. Victimes d’une mauvaise image, certains métiers comme les bouchers, les poissonniers où les charcutiers sont délaissés par les jeunes au profit par exemple, d’un CAP cuisine qui connaît un véritable succès. 

L'hôtellerie-restauration

Le secteur de l’hôtellerie-restauration propose de nombreuses opportunités, car les acteurs de ce secteur sont très fidèles à l’alternance. De nombreuses personnes en activité dans cette branche ont été d’anciens alternants. 

L’alternance est, semble-t-il, une évidence dans ce secteur d’activités. Les recruteurs attendent une grande motivation et un engagement sans faille de la part des étudiants. Les métiers de l’hôtellerie-restauration comptent une majorité de contrats de professionnalisation.        
Les métiers de l’hôtellerie-restauration sont très variés. Les offres courantes concernent surtout les postes de gouvernante, maîtres d’hôtel, serveurs, chefs de rang, chef de cuisine, réceptionnistes, employés d’étages.

Tous les niveaux de diplômes intéressent l’hôtellerie-restauration (du CAP au Master). Mais les plus nombreux sont quand même, les alternants en CAP puisque les recruteurs ont un besoin récurrent de personnel qualifié. Le bac pro en hôtellerie-restauration, les BTS hôtellerie-restauration.        
Les licences pro seront affectées à la direction en tant qu’assistants. Les MBA management l’étudiant. hôtellerie-restauration se préparent à occuper des postes à responsabilités et les Certificats de qualification professionnelle sont très sollicités par les recruteurs pour des postes de commis de cuisine ou serveurs.        
Le salaire mensuel d’un alternant qui débute dans ce secteur sera de 361.38 euros pour35h hebdomadaires. Il convient de payer un alternant en 3e année d’études et de formation entre 53 et 78% du SMIC selon son âge. 

Les recrutements du secteur hôtellerie-restauration vont se poursuivre dans l’alternance et maintenir le même volume. Le point fort de ce secteur est qu’il propose des postes existants à des alternants. 40% d’entre eux sont maintenus en CDI après la fin de leur formation et de leur contrat d’apprentissage. Le recrutement dans ce secteur étant très sélect, les recruteurs ont souvent du mal à trouver le bon collaborateur en mode de recrutement normal. L’alternance est donc pour eux un moyen de faire du pré recrutement et de tester .

L'industrie

L’industrie est un secteur peu attractif pour les jeunes. Elle souffre d’une mauvaise image notamment pour certains métiers bien précis comme chaudronnier, soudeur, conducteur d’engins… Pourtant, l’alternance est une forme de recrutement indéniable et parfois incontournable dans ce secteur.        
Le secteur a besoin de chaudronniers, de soudeurs que l’on qualifie généralement de métiers physiques et qui sont toujours ouverts à l’alternance, quelle que soit la branche d’activités (industrie métallurgique, aéronautique, énergie, automobile…). En gros, les métiers qui tournent autour de la production, de la mécanique, de la maintenance et de l’usinage sont les plus ouverts à l’alternance. 

Les recruteurs s’intéressent de près aux titulaires de bac pro, de BTS, de DUT. Ces diplômes de niveau IV qui équivalent à un bac +2 permettent de préparer des jeunes alternants à des métiers bien précis. Ainsi, les BTS maintenance industrielle, BTS conception de produits industriels, BTS industrialisation des produits mécaniques ont le vent en poupe. 

Le salaire de l’apprenti est calculé sur la base du SMIC. Il progresse selon le niveau d’études et l’âge. Dans l’industrie, l’apprenti gagne entre 25% et 78% du SMIC sur 3 années d’études. Les contrats en apprentissage sont les plus nombreux. 

Les perspectives d’embauchent dans l’industrie sont bonnes. Le volume de recrutement est maintenu, mais la nature des diplômes recherchés ainsi que les qualifications requises vont se modifier. En effet, les métiers et les profils ne cessent d’évoluer dans l’industrie. Cela est du aux nombreuses évolutions technologiques et mécaniques de ces dernières années. 

Les recruteurs vont avoir davantage besoin de « techniciens supérieurs » donc des apprentis en niveau IV. Les CAP étant moins utiles, les recrutements sont en forte baisse. La poursuite des études est encouragée notamment parce que de nouvelles branches connaissent un fort succès comme celui de l’énergie qui recrute 4000 jeunes en alternance chaque année. 

L'informatique

Le secteur de l’informatique, des télécoms et du multimédia est un secteur très populaire auprès des jeunes. Inutile de préciser que les contrats en alternance dans ce domaine sont donc très recherchés. Les recruteurs visent avant tout à initier des jeunes à la culture d’entreprise afin de trouver des collaborateurs fiables. Formés directement au sein de l’entreprise, les recruteurs espèrent ainsi repérer de forts potentiels dans les activités de services.

Le plus grand nombre de postes à pourvoir en alternance sont des fonctions techniques (technicien de maintenance informatique, technicien installation télécom…) soit 64% des embauches. Le secteur embauche aussi pourtant des alternants à des postes moins spécifiques comme les commerciaux ou les postes administratifs. Le numérique tend à se développer à vitesse grand V. C’est donc vers ce domaine des services numériques que les prochains recrutements vont s’orienter. 

À cet effet, de nouvelles dispositions seront prises afin que les formations en alternance soient compatibles avec ces nouveaux besoins qualificatifs. Les diplômes bac +2 en gestion de projets sont très ciblés actuellement. Dans le secteur de l’informatique, les télécoms et le multimédia, les développeurs de projet occupent 20 à 25% des postes à pourvoir pour les alternants. 

Tous les débutants du secteur de l’informatique, les télécoms et le multimédia gagnent entre 361.38 euros (moins de 18 ans) à 766.12 euros (21 ans et plus).        
On constate une évolution dans la politique de recrutement de ce secteur. Les alternants en BTS ou DUT (bac +2) sont toujours aussi nombreux, car les acteurs ont besoin de techniciens. Mais dans les années à venir, on s’aperçoit d’un besoin croissant d’ingénieurs. Ces postes commencent donc à s’ouvrir à l’alternance. Les recruteurs de ce secteur cherchent surtout des alternants en bac +4/5. Le taux d’embauche définitif après formation est aussi très élevé. Le secteur plaît beaucoup, car il propose un recrutement définitif à 75% des alternants en fin d’études. 

La grande distribution

Les métiers concernant la grande distribution sont variés et concernent tous les niveaux de qualification (de CAP à Bac +5). Les grandes enseignes recherchent actuellement des managers de rayons, des commerciaux, des responsables de rayons frais…. Ces postes sont difficilement accessibles en externe. La politique de recrutement dans ce secteur est de commencer en bas de l’échelle. Il reste cependant possible d’accéder à un poste de direction en préparant un diplôme Master en alternance. 

Les diplômes les plus demandés par les recruteurs des grandes distributions sont les diplômes de niveau V et IV. Les jeunes qui préparent des CAP sont donc très ciblés. Mais le secteur recrute à tous les niveaux et notamment des profils très variés et parfois sans qualification. Les diplômes BTS et DUT permettent normalement d’accéder à des fonctions de manager de rayons. L’autre point fort de ce secteur est qu’elle assure une formation intégrale en interne dont bénéficient tous les salariés, quels qu’ils soient. 

Ils cherchent des jeunes motivés avec un fort niveau d’engagement pour devenir salariés ou employés qualifiés et polyvalents. Les formations polyvalentes ou les doubles diplômes sont très favorisés, car les recruteurs cherchent des gens qui peuvent assimiler de multiples compétences et avec une parfaite connaissance de l’univers de la grande distribution. 

En ce qui concerne le salaire d’un débutant en alternance dans le secteur de la grande distribution, tout va dépendre de son niveau d’études et de son âge. Pour un premier contrat, le salaire devra représenter 25% du SMIC soit 361.36 euros. 

Dans le secteur de la grande distribution, les 2/3 des embauches en alternance concernent les jeunes préparant un CAP ou un BAC pro. Il est donc tout à fait naturel que de nombreux jeunes s’intéressent de près à une formation dans ce secteur. Les possibilités de débouchés sont grandes et le secteur reste très ouvert. En outre, le secteur de la grande distribution a le vent en poupe auprès des jeunes, car il propose une ascension rapide.

Le transport et la logistique

Le secteur du transport et de la logistique est un vieux bastion de l’alternance. Cependant, les recrutements ne stagnent pas, car le secteur connaît de nombreuses évolutions. En effet, le secteur du transport et de la logistique prend de plus en plus d’importance au fur et à mesure que les échanges internationaux se développent. Les métiers de ce secteur sont donc des métiers d’avenir.

Les formations en alternance en transport et logistique préparent aux métiers de conducteur, logisticien, approvisionneur, acheteur, administrateur d’entrepôt, responsable transport. Mais les postes où l’on recrute le plus sont les postes de conducteurs ou opérateurs logistiques qui représentent tout de même 80 % de l’effectif total. Les places d’alternants sont donc nombreuses en logistique.

Pour les conducteurs et autres ouvriers qualifiés, le CAP est un minimum indispensable. Sinon, les diplômes de niveau bac +2 sont plus demandés (de bac pro, DUT, Licence pro à bac +4/5), car les recruteurs ont besoin d’ingénieurs, d’assistants, de directeurs, d’agent de pilotage…. Les nouvelles technologies exigent en effet des compétences particulières de la part de tous les salariés dans le transport ou dans la logistique comme la manipulation de logiciels de logistiques ou la conduite et la manipulation de machines et d’engins de transport sophistiqués.

En ce qui concerne le salaire, le minimum légal pour un débutant de moins de 18 ans est de 361.38 euros. Pour un alternant de 18 à 20 ans, ce sera 592.6 euros contre 766 euros pour les plus de 21 ans.

Les besoins en ingénieurs et en cadres supérieurs se font de plus en plus sentir dans ce secteur. On constate qu’en termes de recrutement, certaines branches de métiers sont en meilleure santé que d’autres. Ainsi, les alternants en transport routier devront remplacer 1/5 de l’effectif total dans les prochaines années. Aujourd’hui, on constate que les métiers techniques, de maintenance, sont ceux où l’on recrute le plus en alternance.

La santé et le social

Ce secteur est doté de plusieurs points forts : la grande diversité de ses métiers et de ses lieux d’exercice. Le volet santé est une branche d’activités très connue pour sa tradition de l’alternance. Le volet social beaucoup moins. Et pourtant ce dernier est en train d’intéresser de plus en plus de jeunes prêts à travailler au contact des gens.

Les métiers du social qui recrutent en alternance sont les métiers d’animateurs, d’assistante sociale, éducateur spécialisé, moniteur-éducateur… Même si ces métiers ne sont pas nouveaux, ils ont actuellement la côte auprès des jeunes. Les métiers de la santé comme infirmier, aides-soignants, sage-femme, prothésistes sont des métiers classiques, mais toujours très demandés par les recruteurs.

Ce secteur est très intéressant, car il offre de nombreuses opportunités à tous les niveaux d’études sans exception (des brancardiers sans diplôme aux infirmières puéricultrices à bac +4). Le niveau de qualification a augmenté pour certains types de postes (paramédical ou aide à la personne). Désormais, il faut impérativement préparer au minimum un bac +2 pour accéder à un poste. La poursuite des études jusqu’en BTS ou DUT est donc vivement encouragée. Dans ce secteur, les contrats de professionnalisation sont plus nombreux que les contrats d’apprentissage.

Un alternant de moins de 18 ans gagne entre 25% du SMIC en début de carrière et peut prétendre toucher jusqu’à 53% du SMIC en 3e année d’alternance. On retrouve bon nombre d’adultes en contrat de professionnalisation dans ces deux domaines. Souvent pour ces derniers, les dispositions légales imposent une rémunération minimum équivalente au SMIC.

On constate aussi quelques nouveaux métiers qui forment depuis peu en alternance comme « assistance médicale », contrairement à d’autres qui ont longtemps formé des alternants comme « éducateur spécialisé ». Ces métiers s’exercent souvent sur terrain et bon nombre des alternants ont fait l’expérience de plusieurs organismes avant de signer un contrat définitif.

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Soraya B.

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